Aaaah le pont Masson!  

 

Texte de Michel Bourassa        

                                                                                    

Aaaah le pont Masson, Masson, Masson,

Ce pont entre Yamachiche et Saint-Léon,

Que d’aventures ont connu mon garçon,

Les gens qui ont franchi ce fameux pont!

 

Dès les tout débuts de la colonisation,

En bois il était fait dans sa construction,

Installé dès le printemps mon cher garçon,

Pour être enlevé avant la froide saison,

Crues des eaux en cause comme de raison,

Emportant souvent le pont Masson, Masson.

 

À chacune des rives, une famille Masson,

 Il fallait gagner sa vie mon petit garçon,

Voyant les charrettes à ridelles et à limons,

Tirées par des chevaux, franchir ce pont,

D’année en année pour les jours de moissons,

Réalité de tous les instants pour ces Masson.

 

À péage et nommé Stanton et non Masson,1952 rend son passage gratuit mon garçon.
Et rebaptisé par résolution de pont Masson,

Adélard et sa parenté répondant à ce nom.

 

Aaaah, fini la disparition du pont Masson,

Avec son plancher en fer mon beau garçon,

Et permanant à l’année pour toutes liaisons,

Autant pour les rives que filles et garçons.

 

Sous son tablier l’onde abonde de poissons,

Anguilles, carpes et dorés, comme de raison,

Mais sa descente en vélo mon fier garçon,

Se termine parfois le front sur le fer du pont.

Depuis, tous en profitent à toutes les saisons,

Passage obligé pour se rendre à Saint-Léon,

Franchi à pied, à vélo, en auto ou en camion,

En arrivant du chemin de la Petite-Mission.

 

Le vert du fer du pont Masson, Masson,

Se marie à la verdure estivale mon garçon,

Ainsi que le blanc de l’hivernale saison,

Valorisant ce pont porteur de traditions,

Le symbole de l’unité des gens d’actions

Et le gardien de la mémoire des Masson.